Mésofinance inclusive et incubateurs : des leviers pour un développement durable en Afrique

Cette session, inscrite dans la continuité des actions du Fonds en faveur de l’entrepreneuriat africain, a réuni les lauréats du Prix Pierre Castel, des responsables RSE des filiales Castel Afrique et des acteurs de l’écosystème entrepreneurial ivoirien. Deux institutions partenaires, FIN’Elle et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), ont partagé leurs expériences et réflexions sur les leviers de la finance inclusive et de l’innovation au service du développement durable.

La mésofinance, un pont entre inclusion et croissance

Représentée par sa Directrice commerciale, Ursula Gnagne, FIN’Elle a présenté son modèle de financement dédié à l’autonomisation économique des femmes. Créée en 2018, cette institution pionnière de la mésofinance en Côte d’Ivoire soutient les entrepreneures et les TPE/PME exclues du système bancaire classique, en leur offrant des solutions de crédit, d’épargne et de formation adaptées à leurs réalités.

FIN’Elle se positionne comme un acteur de la bancarisation progressive du secteur informel, en apportant des crédits flexibles, des garanties allégées et un accompagnement personnalisé. Ce modèle d’inclusion vise à faire des femmes un moteur de la croissance économique africaine : en Côte d’Ivoire, elles ne dirigent encore que 15 % des PME, et 70 % d’entre elles restent exclues des circuits de financement traditionnels.

L’approche de FIN’Elle repose sur trois piliers :

• Financement : des solutions adaptées aux cycles d’activité et aux besoins réels des entrepreneures
• Inclusion financière : la création de passerelles entre microfinance et banque
• Formation et accompagnement : renforcement des capacités, gestion financière et digitalisation.

Avec plus de 35 000 clientes et plus de 150 milliards FCFA de financements cumulés, FIN’Elle illustre la contribution majeure de la mésofinance à l’autonomisation des femmes et à la structuration du tissu économique local.

Les incubateurs, catalyseurs d’innovation et de durabilité

À travers son Laboratoire d’Accélération (AccLab), le PNUD Côte d’Ivoire, représenté par Mahama Gbané, Chargé des programmes d’innovation, d’entrepreneuriat des jeunes et de digitalisation, a mis en avant le rôle stratégique des incubateurs dans la construction d’un écosystème entrepreneurial résilient et inclusif.

L’AccLab soutient des initiatives innovantes dans des domaines clés tels que la reforestation intelligente, l’agriculture durable ou encore la digitalisation des chaînes de valeur agricoles.

Des projets concrets ont été présentés, comme l’introduction de drones planteurs pour accélérer le reboisement en Côte d’Ivoire ou le projet PIE (mésofinance inclusive), déployé dans plusieurs régions du pays.

Pour le PNUD, combiner mésofinance inclusive et incubation adaptée permet de bâtir un modèle de développement endogène, fondé sur l’innovation locale, la durabilité et l’inclusion.

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''En combinant mésofinance inclusive et incubateurs adaptés, nous bâtissons un écosystème entrepreneurial résilient et inclusif, capable de propulser l’Afrique dans l’économie de demain'', a résumé Mahama Gbané.

Vers un écosystème intégré et solidaire

Les échanges ont permis de dégager plusieurs pistes de synergie entre institutions financières, incubateurs, programmes de RSE et entrepreneurs.

Les participants ont souligné l’importance :

• De renforcer les partenariats entre financeurs et structures d’accompagnement
• De faciliter l’accès au financement pour les jeunes et les femmes entrepreneures
• D’encourager l’innovation locale comme moteur du développement durable

Cet atelier a ainsi illustré la volonté du Fonds Pierre Castel et de Solibra, filiale du Groupe Castel et hôte de cette Semaine panafricaine, de favoriser la rencontre entre acteurs publics, privés et institutionnels afin de bâtir un environnement propice à la réussite entrepreneuriale des jeunes en Côte d’Ivoire et sur le continent.

Une dynamique collective pour l’avenir

Ces échanges ont renforcé la conviction partagée que la réussite de l’entrepreneuriat africain repose sur des synergies entre acteurs. Qu’il s’agisse de finance, d’innovation ou d’accompagnement, les défis auxquels font face les jeunes entrepreneurs appellent à une mobilisation collective. Susciter l’intelligence et l’action communes en leur faveur demeure un engagement fort du Fonds Pierre Castel aux côtés de ses partenaires.